Les États-Unis ont récemment lancé un appel à la désescalade des tensions à la frontière entre le Rwanda et la République Démocratique du Congo (RDC).
Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a eu des entretiens séparés avec le président rwandais Paul Kagame et le chef de l’État congolais Félix Tshisekedi. Ces discussions ont porté sur la situation volatile à la frontière entre les deux pays et la détérioration de la crise humanitaire qui y prévaut. Au cœur de ces préoccupations se trouvent les combats entre l’armée congolaise et la rébellion M23, soutenue par le Rwanda selon des rapports onusiens.
Les tensions entre Kinshasa et Kigali existent depuis longtemps, mais elles ont été ravivées ces deux dernières années par le retour en force de la rébellion M23, qui, selon plusieurs rapports de l’ONU, bénéficie du soutien du Rwanda voisin. Les combats se sont intensifiés récemment dans la région du Nord-Kivu, à l’est de la RDC, notamment aux abords de la ville de Goma.
La situation est devenue critique, et il y a un an, le M23 s’est approché dangereusement de la capitale du Nord-Kivu, provoquant la fuite de milliers de Congolais. Les États-Unis appellent désormais les deux pays à prendre des mesures pour apaiser la situation, y compris le retrait des troupes de la frontière. Il est essentiel de résoudre ces conflits de manière diplomatique pour éviter une escalade.
Les États-Unis ont durci leur position envers le Rwanda au cours des derniers mois, exigeant la fin de son soutien à la rébellion M23. Cette position s’appuie sur plusieurs rapports de l’ONU confirmant le soutien du Rwanda, tant matériel que logistique, à cette rébellion. En réponse, les États-Unis ont restreint leur coopération militaire avec le Rwanda et ont imposé des sanctions, notamment en limitant les ventes d’armes et de matériel militaire.
Le Rwanda a également été placé sur une liste noire des pays accusés de recruter ou d’utiliser des enfants soldats. En conséquence, Washington a restreint son aide militaire au pays. Ces mesures témoignent de la fermeté de la position américaine vis-à-vis du Rwanda et de l’importance de mettre fin à la crise dans la région.