Les États-Unis ont donné leur accord pour que l’Ukraine utilise des missiles à longue portée contre des cibles situées en Russie. Cela marque un changement important dans la stratégie de soutien à l’Ukraine. Cette annonce a été faite quelques semaines avant l’entrée en fonction de Donald Trump, et a provoqué des réactions variées à travers le monde, notamment de la part de la Russie et de la Chine.
Un responsable américain, qui a souhaité rester anonyme, a confirmé que Washington a finalement accédé à une demande ukrainienne qui durait depuis longtemps. Le président sortant Joe Biden a pris cette décision juste avant de quitter ses fonctions, afin de renforcer la position de l’Ukraine face à la Russie. De son côté, la Chine a appelé au calme et à une solution politique rapide pour mettre fin au conflit.
Cette décision américaine intervient alors que la Russie a annoncé avoir abattu une soixantaine de drones ukrainiens, principalement près des régions frontalières et autour de Moscou. Ces événements montrent à quel point la situation est tendue. Moscou a prévenu que si l’Ukraine utilisait ces missiles, cela pourrait être considéré comme un acte de guerre de la part de l’OTAN. Jusqu’à présent, plusieurs pays comme l’Allemagne avaient refusé de fournir des missiles à longue portée à l’Ukraine, par peur d’une escalade du conflit.
Cette situation pourrait changer la manière dont le conflit se déroule. Les missiles ATACMS que l’Ukraine va recevoir sont capables de frapper des infrastructures importantes en Russie, comme des bases aériennes. Le récent déploiement de soldats nord-coréens aux côtés des forces russes a également influencé la décision des États-Unis d’autoriser ces frappes. Pour certains experts, cette mesure pourrait améliorer la position de l’Ukraine lors de futures négociations.
La Pologne a salué la décision des États-Unis, estimant qu’elle représente une réponse claire aux provocations de la Russie et au soutien militaire de la Corée du Nord à Moscou. De son côté, l’Allemagne a choisi de rester prudente et refuse toujours de livrer les missiles à longue portée réclamés par l’Ukraine. Le chancelier Olaf Scholz préfère continuer de soutenir Kiev de manière à éviter toute escalade directe avec la Russie.
Cette annonce arrive alors que la situation politique aux États-Unis est instable, avec l’arrivée prochaine de Donald Trump au pouvoir. Trump a souvent critiqué l’aide américaine à l’Ukraine et a affirmé qu’il pourrait mettre fin à la guerre “en un jour”, sans préciser comment il compte y parvenir. L’Ukraine craint que le soutien américain diminue sous la nouvelle administration, surtout si des concessions à la Russie sont envisagées. En attendant, Joe Biden cherche à accélérer la livraison de l’aide militaire avant son départ et à renforcer la coordination du soutien par l’OTAN.