L’administration américaine a annoncé ce lundi 17 mai la levée d’une série de restrictions visant Cuba, notamment sur les procédures d’immigration, les transferts d’argent et les liaisons aériennes. La décision a été saluée par Cuba, même si les autorités du pays communiste souligne la « portée limitée » des mesures.
Selon un communiqué du département d’État, l’administration Biden va notamment remettre en place un programme suspendu depuis plusieurs années, qui facilitait les procédures d’immigration de membres d’une même famille. Elle promet aussi d’augmenter les capacités de traitement des demandes de visas à La Havane.
Les États-Unis vont également supprimer le plafond de 1 000 dollars par trimestre et par émetteur/bénéficiaire qui limitait jusqu’ici les transferts d’argent vers Cuba, et vont autoriser par ailleurs des envois d’argent hors du cadre familial. Le département d’État précise toutefois que ces flux financiers ne doivent pas « enrichir » des personnes ou entités violant les droits humains. Ce plafond avait été décidé par l’ancien président Donald Trump, qui avait pris une volée de mesures contre Cuba pendant son mandat.
L’administration Biden va aussi augmenter le nombre de vols entre les États-Unis et l’île, en autorisant la desserte d’autres villes que La Havane. Elle va par ailleurs autoriser certains voyages de groupes qui sont pour l’heure interdits.
Les sanctions financières visant des personnalités ou des entités cubaines restent cependant en place, a tenu à préciser l’administration Biden.
« Un petit pas »
Cette annonce a été saluée immédiatement comme « un petit pas dans la bonne direction », « mais de portée limitée ». Le ministre des Affaires étrangères Bruno Rodriguez a reconnu qu’il s’agit de « mesures positives » mais qui « ne modifient absolument pas le blocus [l’embargo en vigueur depuis 1962 ndlr], ni les mesures principales de siège économique prises par Trump ».
Les mesures annoncées lundi sont « des décisions pratiques destinées à répondre à la situation humanitaire » à Cuba et à « développer les opportunités économiques » des Cubains, a expliqué un haut responsable de l’administration américaine.
(Avec AFP)