L’Assemblée générale des Nations unies a adopté, dans la nuit de vendredi à samedi 31 décembre, une résolution demandant à la Cour internationale de justice de La Haye de déterminer « les conséquences juridiques » de l’occupation israélienne de territoires palestiniens. Un vote salué par l’Autorité palestinienne et rejeté par le nouveau gouvernement israélien. La résolution a été adoptée avec 87 voix pour, 26 contre, et 53 abstentions.
Pour les Palestiniens, c’est une victoire. Ils se félicitent de la résolution de l’ONU qui exhorte la Cour internationale de justice à déterminer « les conséquences juridiques de la violation persistante par Israël du droit du peuple palestinien à l’autodétermination ».
C’est un signal, affirment-ils, qui est envoyé au nouveau gouvernement israélien. « L’heure est venue pour Israël de se soumettre à la loi », déclare notamment Nabil Abou Roudeïneh, le porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas.
Côté israélien, on parle de « tâche morale sur l’organisation des Nations unies ». Pour l’ambassadeur israélien Gilad Erdan « aucune organisation internationale ne peut décider que le peuple juif est un occupant dans sa propre terre natale ».
Colère en Israël
Colère en Israël également du fait que la résolution ait été adoptée en plein shabbat. Le ministère des Affaires étrangères à Jérusalem ne publiera sa réaction que dans la soirée de ce samedi. Israël, indique-t-on cependant, entend s’adresser aux pays qui ont voté contre la résolution pour leur demander de déclarer ouvertement qu’ils s’opposent à cette procédure judiciaire.
Quant au nouveau chef de gouvernement Benyamin Netanyahu et son équipe ministérielle, premier grand défi, ils vont devoir décider s’ils acceptent ou non de coopérer avec la Cour de la Haye.
RFI