La phase de test est terminée. Les Pays-Bas déploient les premiers drones terrestres de son armée.
Les Pays-Bas deviennent le premier pays de l’OTAN à s’équiper de robots terrestres. C’est la firme estonienne Milrem Robotics qui est à l’origine de ces drones. Intitulés THeMis, pour Tracked Hybrid Modular Infantry Systems, les appareils ressemblent sensiblement à des chars miniatures avec leurs chenilles. Côté armement, le THeMIS est en revanche beaucoup plus proche de l’image que l’on se fait du robot-tueur.
Malgré leur gabarit-réduit (240 x 215 x 115 cm), ces drones de combat peuvent être équipés de mitrailleuses légères ou lourdes, de lance-grenades de 40 mm, de canons automatiques de 30 mm et de systèmes de missiles antichars. Autant dire que la panoplie est complète.
En parallèle, Milrem Robotics précise sur son site que ses appareils peuvent remplir des tâches logistiques. Autrement dit, les THeMIS sont conçus pour transporter de l’équipement, et même des soldats en cas de blessure.
Un futur pas si lointain
Les THeMIS ne sont, en définitive, qu’une preuve matérielle de plus que la guerre évolue vers un autre niveau. Les drones de l’entreprise estonienne sont d’ailleurs loin d’être les premiers à être utilisés sur le terrain. Ainsi, le ministère russe de la Défense a confirmé que le pays a bien déployé ses propres robots terrestres sur le sol syrien, en 2018. De son côté, Milrem Robotics affirme que 16 pays sont déjà en possession de THeMIS. L’OTAN est même le premier client de la firme, puisque huit pays de l’alliance nord-atlantique sont parmi les acquéreurs.
Aujourd’hui, les drones sont devenus un enjeu qu’aucune armée ne peut se permettre de sous-estimer. Ces appareils sont déjà présents dans de nombreuses armées et interviennent dans une multitude de conflits. La seule différence étant qu’il s’agit de drones aériens. Cependant, que l’on ne s’y trompe pas. Le THeMIS, comme ses congénères, est piloté par des soldats. Or, si l’utilisation de drones diminue les risques pour l’infanterie, les populations civiles, elles, peuvent toujours être victimes d’une erreur.