Les Présidents ivoirien Alassane Ouattara et gabonais Ali Bongo Ondimba se sont entretenus à Libreville pour discuter de sujets d’actualité tels que l’impact économique de la crise en Ukraine sur les économies africaines, la mise en place de la monnaie unique ouest-africaine et la protection de l’environnement. Le Président Ouattara a souligné que malgré la hausse des coûts des produits alimentaires, le taux d’inflation en Côte d’Ivoire était relativement stable à 5%. Les deux Présidents ont également échangé sur l’avancement de la mise en place de l’ECO, la monnaie unique ouest-africaine, en notant que des progrès significatifs ont été réalisés en matière de convergence des critères économiques. Toutefois, la pandémie de Covid-19 a créé un déficit et des taux d’inflation importants, ce qui a conduit à reporter la mise en place de l’ECO de quelques années.
La question de la monnaie unique ouest-africaine a été au cœur des discussions entre les deux Présidents. M.Ouattara a souligné que les discussions se poursuivaient aussi bien au niveau des chefs d’État que de la Commission de la CEDEAO. En 2020, plusieurs pays, dont la Côte d’Ivoire, avaient rempli la quasi-totalité des critères de convergence. Cependant, la pandémie de Covid-19 a entraîné un déficit et des taux d’inflation élevés, en particulier dans les pays aux monnaies à taux de change flexible. M.Ouattara a donc estimé que l’ECO ne pourrait pas être mise en place avant quelques années.
Enfin, les deux Présidents ont discuté de la protection de l’environnement. Le Président Ouattara a félicité son homologue gabonais pour son engagement en faveur de la protection et de la préservation de l’environnement ainsi que pour l’organisation réussie du One Forest Summit en mars 2023. Cet événement avait mis en lumière les conséquences néfastes de la pollution et de la dégradation de l’écosystème, en particulier en Afrique. Le Président Ouattara a souhaité que les recommandations de ce sommet soient effectivement appliquées, car le continent africain contribue très peu à cette dégradation de l’environnement, soit seulement 4% de la pollution mondiale.