Ce vendredi, l’Eswatini, la dernière monarchie absolue d’Afrique, se prépare à des élections législatives. Cependant, ces élections sont marquées par une absence d’enjeux réels, car les partis politiques sont exclus de la compétition.
Les élections législatives en Eswatini se déroulent dans un contexte où le roi Mswati 3 détient un pouvoir absolu. En effet, il a le pouvoir de valider tous les projets de lois et jouit d’un droit de veto, reléguant ainsi le Parlement à un rôle purement consultatif.
De plus, les candidats en lice ne peuvent pas représenter de partis politiques, car ils ont été désignés lors de primaires le mois dernier, la plupart étant fidèles au roi. Seuls quelques candidats sont affiliés à l’opposition, bien que l’une des principales organisations opposantes, Pudemo, ait été interdite par les autorités et qualifiée d’organisation terroriste.
Après 37 ans de règne autoritaire du roi Mswati 3, l’Eswatini continue de fonctionner sous un régime de main de fer. Le roi exerce un contrôle total, y compris la possibilité de dissoudre le Parlement, de nommer ou de destituer les juges, et de diriger la police et l’armée. Malgré cette domination, le royaume a été le théâtre de manifestations pro-démocratie violemment réprimées au cours des dernières années. De plus, l’assassinat de l’influent opposant et avocat Thulani Maseko, suivi des commentaires du roi sur la violence contre les opposants, soulève des préoccupations quant à la stabilité future de l’Eswatini.