Le Gabon vient de renouer officiellement avec l’Union africaine (UA) après la levée des sanctions qui lui avaient été imposées à la suite du coup d’État d’août 2023. Cette décision a été prise le 30 avril par le Conseil de paix et de sécurité de l’organisation, qui juge la transition politique, initiée par la prise de pouvoir du général Brice Clotaire Oligui Nguema, “globalement réussie”. En conséquence, le Gabon pourra à nouveau participer pleinement aux activités de l’UA.
Le coup d’État, qui a renversé le président Ali Bongo Ondimba, avait entraîné une suspension du Gabon au sein de l’UA, une décision partagée par d’autres pays ayant connu des changements similaires, tels que le Mali, le Burkina Faso, et la Guinée. La levée de ces sanctions intervient alors que le président Oligui Nguema doit prêter serment le 3 mai 2025, après sa large victoire à l’élection présidentielle d’avril, où il a remporté 94,85 % des voix.
Ce geste de l’Union africaine est vu par le nouveau président comme une reconnaissance internationale de son engagement à remettre le pays sur la voie de la stabilité et du développement. En rejoignant de nouveau l’UA, le Gabon retrouve non seulement sa place dans les discussions diplomatiques africaines, mais aussi un soutien symbolique important pour la reconstruction de ses institutions et de sa gouvernance.
La levée des sanctions est un signal positif pour le Gabon, dont le retour sur la scène continentale s’inscrit dans un contexte de restauration de la paix et de l’ordre dans le pays. Michel Régis Onanga Ndiaye, ministre gabonais des Affaires étrangères, a salué cette décision, soulignant l’adhésion de l’UA au processus électoral du pays et la reconnaissance des efforts entrepris pour stabiliser la nation.
La décision de l’Union africaine s’inscrit dans un contexte particulier, marqué par une série de coups d’État militaires en Afrique de l’Ouest et centrale ces dernières années. L’UA a adopté une ligne dure contre les régimes issus de ces coups d’État, suspendant les pays concernés afin de préserver l’ordre constitutionnel. Toutefois, la levée des sanctions contre le Gabon témoigne de la volonté de l’organisation de soutenir les transitions pacifiques, dans le respect de l’engagement des nouvelles autorités à organiser des élections libres et transparentes.
La réintégration du Gabon dans l’Union africaine ouvre des perspectives de coopération renforcée, notamment en matière de sécurité, de gouvernance et de développement économique. La levée des sanctions pourrait également faciliter l’accès du Gabon à des financements et des soutiens techniques de l’UA pour ses projets de reconstruction. À moyen terme, cette réintégration pourrait marquer le début d’une nouvelle ère pour le pays, avec des défis majeurs à relever, notamment la consolidation de la paix et la modernisation de ses institutions démocratiques.
Les autorités gabonaises, à commencer par le président Oligui Nguema, ont salué cette levée des sanctions comme un gage de reconnaissance du travail accompli depuis la prise de pouvoir. Sur les réseaux sociaux, le nouveau président a exprimé sa “profonde fierté”, soulignant que le retour du pays dans l’UA symbolisait son engagement à reconstruire un Gabon pacifique et digne. Cette décision pourrait également renforcer la position du Gabon sur le plan international, tout en consolidant la légitimité du gouvernement issu du coup d’État.