Le Liberia, sous la houlette de son nouveau président Joseph Boakai, est confronté à une crise majeure dès les premiers jours de sa présidence. La démission de Prince Charles Johnson, le ministre de la Défense, juste après sa nomination, marque le premier grand défi du mandat de Boakai.
Cette situation inédite découle de manifestations organisées par les épouses des soldats, mécontentes d’une réduction des salaires de leurs conjoints. Elles ont directement imputé cette situation à Prince Charles Johnson, poussant ainsi à sa démission rapide. Cette crise met en lumière les difficultés internes du nouveau gouvernement, encore incomplet trois semaines après l’entrée en fonction de Joseph Boakai.
La démission du ministre de la Défense survient dans un contexte de tension sociale hérité de la présidence précédente. Les revendications des femmes de soldats ne sont pas nouvelles et avaient déjà été exprimées sous le mandat de George Weah. Elles réclament une attention et une compensation pour les sacrifices consentis, mettant en évidence des problèmes persistants au sein des forces armées.
La gestion de cette crise par Joseph Boakai est perçue comme un signe de faiblesse, soulignant une incapacité à anticiper et à résoudre les tensions sociales. L’annulation des célébrations de la journée nationale dédiée aux armées, une première depuis vingt ans, et la passivité face à l’escalade des manifestations mettent en doute sa capacité à diriger le pays dans des moments critiques. Ce premier test majeur soulève des questions sur la stabilité future du Liberia sous sa présidence.
La démission précipitée du ministre de la Défense révèle des fissures au sein du gouvernement libérien et met en lumière les défis auxquels est confronté le président Boakai dès le début de son mandat. La capacité du nouveau président à naviguer à travers ces crises sera déterminante pour l’avenir du Liberia.