À Maurice, une tendance alarmante prend de l’ampleur : le rajeunissement des consommateurs et trafiquants de drogue. Cette préoccupation majeure surgit dans un pays où, selon une étude de 2020, un habitant sur treize est impliqué dans la consommation de stupéfiants.
Cette tendance préoccupante se manifeste à travers des incidents récents qui ont secoué l’île. Les médias locaux rapportent des cas de jeunes mineurs impliqués dans la consommation de drogue, ainsi que des trafiquants adolescents. Cette situation est d’autant plus inquiétante que la prévalence de la consommation de drogue à Maurice figure parmi les plus élevées au monde.
Il est essentiel de replacer ces événements dans leur contexte. En l’absence d’une étude scientifique approfondie sur ce phénomène parmi les jeunes, ce sont les médias qui ont révélé cette réalité alarmante qui prend de l’ampleur.
Les perspectives d’avenir sont sombres si des mesures adéquates ne sont pas prises rapidement. Des incidents récents, comme la vidéo choquante d’un enfant consommant du cannabis et l’arrestation d’un adolescent de 16 ans avec de l’héroïne destinée à la revente, soulignent la gravité de la situation. Ces événements s’ajoutent aux témoignages des ONG qui alertent sur le rajeunissement du fléau de la drogue dans l’île.
La lutte contre ce fléau est entravée par l’absence d’une structure nationale efficace. Une étude réalisée en 2020 révèle que Maurice compte près de 100 000 usagers de drogues pour une population de 1,3 million d’habitants, soit un habitant sur treize. Un rapport du Bureau National de l’Audit publié en avril dernier met en lumière l’urgence de mettre en place une structure nationale plus efficace pour lutter contre le trafic de drogue.