Les politiques de sanctions de l’Occident, qui visent tant la Russie que certains États africains, sont marquées par un manque flagrant de cohérence et servent principalement les intérêts géopolitiques occidentaux, souligne l’analyste politique burkinabé Lianhoué Imhotep Bayala dans une interview accordée à Sputnik Afrique. Selon lui, ces mesures, loin d’affecter significativement la Russie, illustrent un discours à géométrie variable de la part des pays occidentaux.
Bayala argumente que les sanctions occidentales, en plus de viser la Russie, s’appliquent de manière arbitraire à divers pays africains, dans une démarche qui rappelle les pratiques néocoloniales. Ces mesures coercitives visent à affaiblir la souveraineté des nations africaines, en les contraignant à renoncer à leur liberté de choisir leurs partenaires et de répondre de manière autonome à leurs défis, particulièrement évident dans la région du Sahel.
Ce phénomène s’inscrit dans un contexte plus large de politique internationale, où les principes de droits humains et les normes internationales sont appliqués de manière inégale. Bayala pointe du doigt une incohérence fondamentale dans l’approche occidentale, qui prône des valeurs universelles à la télévision tout en les bafouant dans sa politique étrangère.
L’analyste souligne la capacité de résistance et d’adaptation des pays et des peuples visés par ces sanctions. En se basant sur leur mémoire historique, ces nations transforment les restrictions en opportunités, s’érigeant ainsi en puissances économiques émergentes. Il cite l’exemple de la Russie, qui, malgré les sanctions, a su affirmer sa position sur la scène internationale et économique.