Ce mercredi, Volodymyr Zelensky a signé une loi controversée sur les médias visant officiellement à lutter contre la propagande russe. Une décision que les journalistes voient comme une tentative de censure.
Le 23 juin 2022, les 27 chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne ont unanimement décidé d’accorder à l’Ukraine le statut de pays candidat à l’adhésion. Mais pour rejoindre officiellement l’UE, cette dernière doit mettre en œuvre de vastes réformes, notamment dans le milieu des médias pour garantir plus de libertés.
Mais ce mercredi, le président ukrainien a signé une loi qui étend considérablement les pouvoirs de l’autorité de régulation des médias. Grâce à cette loi, cette dernière peut désormais mettre hors ligne des sites d’information sans ordonnance judiciaire. Une situation que les organisations de journalistes voient comme une tentative d’introduire la censure, rapporte “The Kyiv Independent”.
En juillet, la Fédération européenne des journalistes a exhorté l’Ukraine à retirer le projet de loi. Selon la fédération, ce dernier contient “de nombreuses dispositions contraires aux valeurs européennes”. De son côté, Comité pour la protection des journalistes avait déclaré que cette loi “menaçait de restreindre la liberté de la presse dans le pays et l’éloignerait des normes de l’Union européenne”.
CPJ calls for Ukraine to revise draft media lawhttps://t.co/VgXC7WIXhs
— Committee to Protect Journalists (@pressfreedom) July 29, 2022
En septembre, l’Union nationale des journalistes d’Ukraine a déclaré que cette loi constituait “la plus grande menace pour la liberté d’expression dans l’histoire indépendante de l’Ukraine”. L’organisation a ajouté que l’adoption de la loi pourrait projeter “l’ombre d’un dictateur” sur Zelensky.
Les autorités ont démenti ces allégations.