Le président ougandais Yoweri Museveni a mis l’accent sur l’importance de l’intelligence artificielle (IA) comme levier de développement pour son pays, lors de la célébration de la Journée internationale de l’éducation. Il a souligné que l’Afrique, ayant historiquement été retardée sur le plan scientifique, doit désormais investir dans les nouvelles technologies pour rattraper son retard et ne pas répéter les erreurs du passé. Selon lui, la priorité doit être donnée à l’éducation scientifique et technologique, avec un accent particulier sur l’IA.
Pour Museveni, l’IA représente bien plus qu’une simple avancée technologique. Il la voit comme un moteur clé pour transformer plusieurs secteurs vitaux de l’économie ougandaise. Il a encouragé ses compatriotes à exploiter cette technologie pour renforcer des domaines comme l’agriculture, la santé, l’éducation et la sécurité. En améliorant la productivité agricole par la robotisation et en facilitant l’accès à des soins de santé plus efficaces grâce aux solutions numériques, l’IA pourrait rapidement devenir un pilier de la croissance nationale.
Cette initiative s’inscrit dans un projet plus large de réformes éducatives mené par le gouvernement ougandais. Le pays cherche à répondre aux besoins croissants d’une population jeune, mais aussi à mieux préparer ses citoyens aux défis du XXIe siècle. L’accent est mis sur l’enseignement technique et professionnel, avec l’objectif de fournir des compétences directement applicables sur le marché du travail. L’IA devient ainsi un axe central de cette réforme, dans le but de créer une main-d’œuvre qualifiée capable de tirer parti des nouvelles technologies.
L’engagement de Museveni en faveur de l’IA pourrait avoir des répercussions profondes sur l’Ouganda dans les années à venir. En devenant un leader régional en matière de technologies avancées, l’Ouganda pourrait attirer des investissements étrangers et encourager le développement d’un écosystème technologique local dynamique. Cependant, cette transition nécessite des infrastructures adaptées, ainsi qu’une politique publique forte pour garantir une mise en œuvre réussie.
Malgré les promesses offertes par l’IA, plusieurs défis subsistent. L’infrastructure technologique en Ouganda reste fragile, et un grand nombre de citoyens n’ont pas encore accès à des technologies avancées. De plus, la formation des jeunes et des professionnels dans des domaines de haute technologie nécessite des investissements substantiels. La réussite de l’initiative dépendra donc de la capacité du gouvernement à surmonter ces obstacles et à instaurer un environnement favorable à l’innovation et à la recherche scientifique.
Si de nombreux Ougandais saluent l’initiative de Museveni, certains restent sceptiques quant à la capacité du pays à tirer pleinement parti de l’IA. Des experts soulignent la nécessité d’une approche plus inclusive, en veillant à ce que les zones rurales et les populations vulnérables ne soient pas laissées de côté. Les efforts devront également inclure une formation continue et des partenariats avec des institutions internationales pour garantir que les ambitions du président se traduisent en progrès concrets.