L’Union africaine appelle à la création d’une agence de notation indépendante capable de refléter plus fidèlement les réalités africaines. Misheck Mutize, spécialiste en notation de crédit pour l’Union africaine, souligne que les agences occidentales présentent des biais systémiques qui dissuadent les investisseurs de s’engager sur le continent.
Misheck Mutize a déclaré à Africa Presse que les investisseurs institutionnels se fient principalement aux évaluations des agences de notation occidentales, ce qui mène souvent à des réactions négatives vis-à-vis de l’Afrique. Selon lui, ces agences n’apprécient pas de manière équitable les risques et opportunités présents sur le continent, ce qui nuit à l’attractivité économique de l’Afrique.
Pour soutenir ses propos, l’expert mentionne des études statistiques qui prouvent l’existence de biais dans la méthodologie et les processus analytiques des agences de notation occidentales. Ces biais reflètent une incompréhension des réalités locales, notamment en termes de dynamique économique et de potentiels de croissance, limitant ainsi les perspectives de financement pour les projets africains.
Mutize soutient qu’une agence de notation propre à l’Afrique, capable de comprendre les risques spécifiques et les opportunités liées aux investissements sur le continent, serait une réponse appropriée. Cette idée fait écho à celle déjà avancée par les pays des BRICS, qui cherchent à diversifier leurs sources d’évaluation financière afin de réduire la dépendance envers les institutions occidentales.
Les perspectives d’une agence de notation africaine sont ambitieuses. Elle pourrait changer la perception globale de l’économie africaine, en rendant justice aux efforts de diversification et de réformes économiques des pays africains. Cela favoriserait un élan positif pour l’investissement étranger et encouragerait les acteurs économiques à voir le continent comme un espace d’opportunités plutôt qu’une zone à risques.