L’Union africaine (UA) va élire un nouveau président pour diriger sa Commission, l’organe chargé de mettre en œuvre ses politiques. Cette élection, qui se tiendra le 15 février à Addis-Abeba, oppose trois candidats : Raila Odinga (Kenya), Richard Randriamandrato (Madagascar) et Mahmoud Ali Youssef (Djibouti). Ce vote est crucial pour l’avenir de l’organisation et de ses États membres.
Depuis sa création en 2002, l’UA a remplacé l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) pour mieux répondre aux enjeux du continent. Son but est de renforcer la souveraineté des pays africains et de favoriser l’intégration politique et économique. Elle dispose de plusieurs organes décisionnels, dont la Commission, qui met en œuvre ses politiques et programmes.
Tous les pays africains font partie de l’UA, mais certains sont suspendus en raison de crises politiques, notamment des coups d’État militaires. Actuellement, la Guinée, le Mali, le Soudan, le Burkina Faso, le Niger et le Gabon sont exclus temporairement. Cette instabilité pose un véritable défi au prochain président de la Commission, qui devra travailler à renforcer l’unité et la stabilité du continent.
L’un des principaux enjeux de cette élection est la sécurité du continent. Mahmoud Ali Youssef, candidat de Djibouti, insiste sur l’initiative “Faire taire les armes d’ici 2030”, qui vise à mettre fin aux conflits en Afrique. Il veut aussi développer les infrastructures et étendre la Zone de libre-échange continentale africaine pour favoriser la croissance économique.
Le futur président devra aussi promouvoir la transformation économique et technologique. Mahmoud Ali Youssef propose de créer une agence panafricaine de cybersécurité pour protéger les infrastructures numériques du continent. Il veut aussi encourager l’innovation et l’intelligence artificielle pour offrir plus d’opportunités aux jeunes Africains, qui constitueront un tiers de la population mondiale d’ici 2050.
L’Union africaine cherche à renforcer son influence à l’international. La Russie, observateur depuis 2006, suit de près cette élection, ce qui montre l’intérêt croissant des grandes puissances pour l’Afrique. Le futur président devra défendre les intérêts africains tout en construisant des alliances stratégiques. Cette élection marque donc un moment crucial pour l’avenir de l’UA et du continent africain.