Le 13 août, le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) a déclaré une urgence de santé publique sur le continent en raison de l’épidémie de variole du singe. Cette déclaration a été rapidement suivie par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a également classé cette épidémie en Afrique comme une urgence de santé publique de portée internationale. Cette désignation met en évidence la gravité de la situation, rappelant des crises sanitaires telles que le COVID-19 et Ebola.
L’OMS a pris cette décision en réponse à la propagation rapide du virus de la variole du singe, également appelé mpox, dans plusieurs pays africains, notamment la République démocratique du Congo (RDC), l’Afrique du Sud et la République du Congo. La situation est préoccupante car le virus, qui se transmet par contact direct avec des personnes infectées ou du matériel contaminé, pourrait rapidement se propager à d’autres régions du continent et au-delà .
Le virus mpox, détecté pour la première fois en 1958 chez des singes de laboratoire et documenté chez l’humain en RDC depuis 1970, a connu une recrudescence inquiétante. En 2023, plus de 15.600 cas et 537 décès ont été signalés en Afrique, un chiffre qui dépasse déjà le total de l’année précédente. L’émergence d’une nouvelle souche virale, le clade Ib, qui se propage par contact sexuel, ajoute une dimension nouvelle à cette crise sanitaire.
Face à cette situation, l’OMS a appelé à une réponse internationale coordonnée pour endiguer l’épidémie. Cette réponse devrait inclure un accès accéléré aux tests, aux vaccins et aux traitements thérapeutiques dans les régions touchées. L’objectif est également de réduire la stigmatisation associée au virus, qui peut entraver les efforts de santé publique.
Malgré l’existence de vaccins efficaces contre le mpox, l’accès à ces vaccins reste limité en Afrique. Les CDC Afrique ont exprimé le besoin de 10 millions de doses, mais seulement 200.000 sont actuellement disponibles. Le manque de traitements et de diagnostics complique également la réponse à l’épidémie.
Pour pallier ces insuffisances, l’OMS a lancé une procédure d’inscription sur la liste des utilisations d’urgence pour les vaccins contre le mpox. Cette initiative vise à faciliter l’accès aux vaccins pour les pays à faible revenu, permettant à des organisations comme Gavi et l’Unicef de les distribuer plus largement et plus rapidement.