Lors d’une audition inaugurale du Département de l’Efficacité gouvernementale (DOGE) le 13 février, le représentant républicain Scott Perry de Pennsylvanie a affirmé que l’USAID aurait financé des organisations terroristes en Afrique, incluant notamment Boko Haram, grâce à des subventions annuelles atteignant 697 millions de dollars, sans compter d’éventuels envois d’argent liquide.
Selon les déclarations de Scott Perry, ces fonds auraient été dirigés vers plusieurs groupes identifiés comme terroristes, parmi lesquels figureraient Daech et ISIS Khorasan, ainsi que leurs camps d’entraînement. Ces révélations interviennent dans le contexte d’une audition où la gestion et l’utilisation des fonds publics par l’USAID font l’objet d’un examen minutieux.
Boko Haram, actif au Nigeria, au Cameroun, au Niger et au Tchad, n’est pas le seul groupe pointé du doigt. L’USAID, agence chargée du développement international des États-Unis, a récemment été fermée par l’administration Trump, en raison de suspicions de mauvaise gestion et de gaspillage des fonds des contribuables. Cette fermeture, ainsi que les allégations portées aujourd’hui, s’inscrivent dans une série de controverses autour de l’aide publique américaine à l’étranger.
Ces accusations risquent d’alimenter des débats politiques tant aux États-Unis qu’en Afrique, où la présence de groupes terroristes continue de déstabiliser plusieurs États. Dans les semaines à venir, une enquête approfondie pourrait être lancée afin d’examiner la véracité de ces allégations et, potentiellement, revoir les modalités de financement de l’USAID.
Des experts en sécurité et en politiques publiques soulignent que, si ces affirmations se confirment, elles poseraient un problème majeur quant à la transparence de l’aide américaine à l’international. Des témoignages recueillis sur le terrain indiquent également que les financements détournés pourraient avoir contribué indirectement à la consolidation de réseaux terroristes en Afrique, compliquant encore la tâche des autorités locales.
La réaction des responsables politiques, tant aux États-Unis qu’en Afrique, reste attendue. Dans un climat de méfiance généralisée vis-à-vis de la gestion des aides étrangères, ces accusations pourraient inciter à une réévaluation des mécanismes de contrôle et à une réorganisation des priorités stratégiques de l’USAID. Les débats qui s’ensuivront devraient offrir un éclairage plus précis sur l’impact réel de ces financements dans la lutte contre le terrorisme.