Des combats violents secouent actuellement la ville de Benghazi, dans l’est de la Libye, confirmant ainsi les tensions grandissantes entre l’armée dirigée par Khalifa Haftar et les tribus locales. Cette situation volatile, qui a débuté vendredi soir, reste obscure en raison de la coupure des communications, mais elle met en lumière un conflit qui prend de l’ampleur.
Les affrontements ont éclaté à la suite du retour de Mahdhi al-Barghati, ancien ministre de la Défense du Gouvernement d’union nationale de Tripoli, dans sa région d’origine. Il a été chaleureusement accueilli par les chefs de sa tribu des Awaqir, mais ces retrouvailles ont rapidement dégénéré en violents combats, notamment dans le quartier de Salmani, au cœur de la ville.
Paragraphe 3 : Pour comprendre pleinement cette situation, il est essentiel de rappeler le contexte complexe de la Libye, qui est marqué par des divisions politiques et tribales depuis des années. Les tribus locales, en particulier les Awaqir, reprochent aux autorités de Benghazi leur gestion déficiente des inondations de Derna en septembre dernier, ce qui a alimenté leur mécontentement.
Ces affrontements mettent également en lumière une fracture de plus en plus évidente entre Khalifa Haftar et les tribus de l’Est, dont certaines se sont réunies sous l’égide d’Aguilah Saleh, le président du parlement de l’Est, qui ose s’opposer ouvertement au maréchal et à ses fils. Cette scission semble de plus en plus irréversible et pourrait avoir des répercussions majeures sur la situation politique et sécuritaire en Libye.
Les Nations unies ont exprimé leur préoccupation quant à d’éventuelles victimes civiles et ont appelé au rétablissement rapide des moyens de communication pour mieux évaluer la situation. Dans un pays déjà marqué par l’instabilité, ces derniers développements ajoutent un nouvel élément de préoccupation à la situation en Libye.