L’armée malienne a annoncé jeudi dernier la macabre découverte d’un charnier à Kidal, ville stratégique du nord du pays, récemment reprise après sept années sous le contrôle de groupes armés. La trouvaille a été faite lors des opérations de sécurisation menées par les forces armées maliennes (FaMa) le 16 novembre.
Le communiqué de l’armée souligne que la découverte du charnier révèle des atrocités comparables à celles commises par les groupes terroristes qui ont occupé la région. L’armée malienne, choquée par l’ampleur des horreurs, a annoncé l’ouverture d’enquêtes pour traduire les auteurs de ces crimes devant la justice.
Il est important de rappeler que Kidal était sous le contrôle de groupes armés depuis 2014. Cependant, le 14 novembre, l’armée malienne a réussi à reprendre le contrôle de la ville, marquant un tournant significatif dans le conflit régional. Cette reprise a suivi le départ anticipé des Casques bleus de la Mission de l’Onu au Mali (Minusma) le 31 octobre, dans le cadre du retrait progressif de la force de maintien de la paix du pays d’ici à la fin de l’année.
Alors que l’armée malienne s’efforce de stabiliser la situation à Kidal, la découverte du charnier soulève des questions cruciales sur la transition post-conflit. Les autorités maliennes, en promettant de traduire les responsables en justice, montrent leur engagement à lutter contre l’impunité et à restaurer la stabilité dans la région.
Le retrait des Casques bleus, qui devrait être complété d’ici la fin de l’année, soulève également des défis pour la sécurité et la stabilité dans la région. La découverte du charnier met en lumière l’urgence d’une transition sécurisée et souligne l’importance de la coopération internationale pour soutenir le Mali dans cette période critique.