À Antsirabe, la troisième ville de Madagascar, la campagne électorale pour la présidentielle de 2023 a pris un tournant tendu. La société civile observe avec inquiétude un bras de fer entre un collectif de onze candidats et le président sortant qui aspire à un deuxième mandat.
Le président sortant enchaîne les rassemblements dans la capitale et ailleurs, tandis que le “Collectif des 11” candidats multiplie les marches pacifiques. Cependant, ce collectif refuse d’entrer en campagne tant qu’un accord politique sur l’organisation du scrutin n’aura pas été trouvé. Cette dualité d’approches crée une situation complexe.
À Antsirabe, cette confrontation politique complique la mission de la société civile. Les tensions électorales ont un impact direct sur la capacité de la société civile à sensibiliser la population au vote et à remplir son rôle d’observateur impartial.
Face à cette campagne électorale à deux vitesses, la société civile d’Antsirabe a du mal à trouver sa place. Les observateurs craignent pour leur sécurité et préfèrent ne pas intervenir pour l’instant. La situation laisse planer des incertitudes quant à l’issue de cette élection présidentielle.
Les organisations de la société civile d’Antsirabe se trouvent dans une position délicate. Tout geste en faveur de la sensibilisation au vote est perçu comme un parti pris. Vonampitiavana Rovaniaina, directeur des organisations de la société civile de la région, souligne les défis auxquels ils sont confrontés, tiraillés entre les partisans du boycott et ceux qui avancent dans l’élection.
Les observateurs de la société civile déployés à Antsirabe signalent des conditions de campagne électorale sans précédent dans le pays. Cette situation souligne l’urgence de trouver un terrain d’entente politique pour garantir des élections justes et transparentes à Madagascar.