À Madagascar, la coalition présidentielle IRMAR a remporté les élections législatives du 29 mai, obtenant ainsi la majorité absolue à l’Assemblée nationale. La Haute Cour Constitutionnelle a proclamé les résultats le jeudi 27 juin, rejetant la plupart des requêtes d’annulation déposées par l’opposition. La coalition d’Andry Rajoelina a ainsi obtenu 84 sièges sur 163, assurant sa domination parlementaire.
Les requêtes déposées par l’opposition pour l’annulation des voix ont été majoritairement rejetées, sauf dans trois districts où elles ont bénéficié au camp présidentiel. Ces annulations ont permis à la coalition IRMAR de passer de 81 à 84 sièges, consolidant leur majorité absolue. Les districts de Maevatanana, Antsohihy et Vondrozo ont vu leurs résultats basculer en faveur de la coalition présidentielle suite aux décisions de la Haute Cour Constitutionnelle.
Cette victoire marque une nouvelle étape pour Andry Rajoelina et sa coalition, après avoir déjà boycotté l’élection présidentielle de novembre. L’opposition, dirigée par l’ancien président Marc Ravalomanana sous la bannière de “Firaisankina”, n’a remporté que 22 sièges. Le “Kolektifa an’ny Malagasy” n’a réussi à faire réélire qu’un seul député, Roland Ratsiraka, à Tamatave.
Avec cette majorité absolue, IRMAR cherche maintenant à rallier 25 des 51 députés indépendants pour obtenir les deux tiers des sièges à l’Assemblée. Une telle configuration permettrait à Andry Rajoelina de modifier la Constitution et de sécuriser son gouvernement contre une motion de censure, assurant ainsi un horizon politique dégagé jusqu’à la fin de son quinquennat.
Malgré la défaite, l’opposition reste déterminée à continuer sa lutte politique. Marc Ravalomanana a exprimé son mécontentement face aux décisions de la Haute Cour et a appelé à des réformes pour garantir une transparence électorale accrue. Les mouvements de protestation et les recours légaux pourraient encore marquer les semaines à venir.
Cette victoire de la coalition présidentielle pourrait avoir des répercussions significatives sur la stabilité politique et économique de Madagascar. Les réformes promises par Rajoelina, s’il parvient à obtenir une majorité des deux tiers, pourraient transformer le paysage législatif et renforcer la centralisation du pouvoir exécutif.