Le Président sortant de Madagascar, Andry Rajoelina, a tenu un meeting mardi soir à Antananarivo devant une foule de partisans enthousiastes. Cette manifestation a eu lieu alors que les candidats de l’opposition ont tenté à nouveau d’accéder à une place du 13-Mai, mais ont été repoussés par des salves de grenades lacrymogènes. Rajoelina a saisi l’occasion pour réaffirmer sa candidature contestée par le “Collectif des 11 candidats”.
Dans un discours passionné, Rajoelina a déclaré : “Ce n’est pas à vous de me dire que je ne suis pas Malgache”, faisant référence aux contestations sur sa nationalité due à sa naturalisation française. Il a également ironisé sur les critiques précoces de ses adversaires, en disant : “Ils n’ont pas encore commencé le match qu’ils disent déjà que l’arbitre vole”.
La manifestation de Rajoelina a été acclamée par plus de 2 000 partisans. Il a exprimé sa gratitude envers les soutiens politiques, notamment les députés, la jeunesse et les maires, qui l’appuient dans sa quête pour rattraper le retard de développement de Madagascar.
Cependant, en dépit de cette démonstration de force, le centre-ville d’Antananarivo était désert en raison d’un important dispositif de sécurité visant à empêcher la manifestation du “Collectif des 11”. Interrogé sur le refus des autorisations de réunion pour les autres candidats, Rajoelina a répondu en disant qu’il respectait la Constitution et la loi, ajoutant que chacun était libre de réunir ses partisans chez lui.
Pendant ce temps, les candidats de l’opposition et leurs partisans ont été dispersés par des tirs de grenades lacrymogènes alors qu’ils se préparaient à quitter la voie publique. Malgré ces obstacles, la détermination de l’opposition reste intacte, comme en témoigne la réunion ultérieure des candidats avec les chefs religieux chrétiens pour poursuivre la médiation engagée la semaine précédente. Seul Andry Rajoelina a décliné l’invitation.