Les Forces armées maliennes (FAMa) ont annoncé l’arrestation d’un haut responsable de l’organisation jihadiste État islamique au Grand Sahara (EIGS) lors d’une opération menée dans la région de Gao. Ce chef de guerre, Mahamad Ould Erkehile, alias Abou Rakia ou Abou Hach, était activement recherché pour son rôle dans des exactions contre les populations civiles et les forces de sécurité maliennes.
L’intervention, réalisée le vendredi 3 janvier 2025 dans le secteur d’Amasarakad, à 120 km de Bourem, a permis non seulement la capture de ce terroriste de premier plan mais également la neutralisation de plusieurs de ses combattants. Les FAMa ont également saisi divers matériels militaires, notamment des équipements destinés à la fabrication d’engins explosifs improvisés (EEI), utilisés fréquemment dans les attaques contre les civils et l’armée.
Depuis plusieurs années, le Mali est confronté à une recrudescence des violences jihadistes, notamment dans les régions de Ménaka et de Gao. L’EIGS, un groupe affilié à l’État islamique, s’est distingué par des attaques meurtrières et des abus envers les populations locales. L’arrestation d’Abou Rakia constitue une avancée significative pour les autorités maliennes, dans un contexte où l’armée multiplie les opérations pour sécuriser le territoire.
Cette opération envoie un signal clair à l’EIGS et à d’autres groupes armés opérant dans la région. Elle témoigne de la montée en puissance des capacités opérationnelles des FAMa, malgré les défis sécuritaires persistants. La capture de ce leader pourrait également permettre d’obtenir des informations stratégiques précieuses pour démanteler davantage les réseaux jihadistes actifs dans le Sahel.
Abou Rakia, également connu sous le nom d’Abou Hach, était impliqué dans la coordination d’attaques majeures contre les forces maliennes et les populations locales. Sa capture marque un tournant important pour les services de renseignement, qui le traquaient depuis plusieurs années. Ce chef terroriste était également en lien avec d’autres figures de l’EIGS, telles qu’Abou Houzeifa et Ossama Madalo, neutralisées lors d’opérations précédentes.
Cette victoire militaire s’inscrit dans une stratégie plus large visant à rétablir la sécurité et la stabilité dans les régions nord et centre du Mali. Si les défis restent nombreux, cette opération renforce la confiance en l’armée malienne et démontre sa capacité à agir efficacement face à la menace terroriste. Reste à voir comment ces succès opérationnels seront capitalisés pour consolider la paix et le développement dans ces zones fragiles.