Deux militaires français ont été arrêtés ce jeudi 15 septembre et libérés ce vendredi matin. Les relations entre la France et le Mali sont glaciales depuis des mois : l’ambassadeur de France à Bamako a été expulsé, la force Barkhane a été poussée au départ et aujourd’hui, Bamako accuse, devant les Nations unies, la France de soutenir les groupes terroristes jihadistes présents dans le pays. Mais à première vue, cet épisode ne devrait pas nourrir une nouvelle escalade…
Une source diplomatique française explique qu’il s’agit de « deux militaires en renfort de l’ambassade » qui faisaient des repérages en ville et prenaient des photos pour l’actualisation du plan d’évacuation des Français vivant à Bamako.
« Il s’agit de voir où les regroupements sont possibles dans les différents quartiers en cas d’urgence », détaille cette source diplomatique française, qui poursuit : « il ont été pris pour des espions et arrêtés mais c’est un malentendu, et nous l’avons expliqué aux autorités maliennes. »
Les deux soldats arrêtés jeudi après-midi ont finalement été libérés ce vendredi matin.
Depuis jeudi, des messages circulaient sur les réseaux sociaux faisant état de l’arrestation de « deux espions français du Quai d’Orsay en mission » arrêtés alors qu’ils « prenaient des photos stratégiques de la base militaire de Bamako. » Messages relayés par des comptes notoirement anti-français et pro-autorités militaires maliennes.
Les risques d’une nouvelle escalade entre Paris et Bamako ont été pris très au sérieux, le consulat de France a même fermé ses portes ce vendredi avant de les rouvrir dans la journée. Tout comme l’ambassade de France à Bamako. Le « malentendu », selon les termes du diplomate français, semble donc avoir été dissipé.
Sollicités par RFI, les ministères maliens de la Défense et des Affaires étrangères n’ont pas souhaité apporter leurs précisions pour le moment.