L’armée malienne a annoncé avoir neutralisé Moussa Himma Diallo, le numéro deux du groupe islamiste Katiba Serma, lors d’une opération menée le 26 décembre. Cette intervention, réalisée dans le centre du pays, marque une avancée significative dans la lutte contre les groupes armés terroristes qui sévissent dans la région.
Selon un communiqué des Forces armées maliennes (FAMa), l’élimination de Moussa Himma Diallo a été possible grâce à une “étroite collaboration avec les services de renseignement de l’AES”. Diallo a été abattu alors qu’il se rendait dans un village près de Serma pour retrouver son épouse. Le pick-up à bord duquel il se déplaçait a également été détruit, sans qu’aucun dommage collatéral ne soit enregistré, précise l’armée.
Cette opération s’inscrit dans un contexte de recrudescence des violences au Mali, où les groupes armés islamistes, tels que Katiba Serma, affilié à Al-Qaïda, continuent de représenter une menace majeure pour la sécurité. Depuis plusieurs années, les autorités maliennes, appuyées par des partenaires internationaux, redoublent d’efforts pour démanteler les réseaux jihadistes actifs dans la région.
L’élimination de Moussa Himma Diallo constitue un coup dur pour Katiba Serma. En tant que “numéro 2” de l’organisation, il jouait un rôle clé dans la coordination des opérations et le recrutement. Cette neutralisation pourrait perturber temporairement les activités du groupe, offrant ainsi une fenêtre d’opportunité pour intensifier les efforts de sécurisation de la zone.
L’opération illustre également l’efficacité croissante de l’armée malienne dans l’utilisation des renseignements pour des frappes ciblées. En renforçant leur collaboration avec les services spécialisés, les FAMa cherchent à minimiser les pertes civiles tout en maximisant l’impact stratégique de leurs interventions.
Sur le terrain, cette victoire militaire a suscité des réactions mitigées. Si certains habitants saluent une avancée importante, d’autres redoutent des représailles des groupes armés dans les villages environnants. Pour les experts, l’opération souligne l’importance de maintenir une approche globale combinant efforts militaires, dialogue politique et développement socio-économique pour stabiliser durablement la région.