Vendredi après-midi 6 octobre, une manifestation d’envergure a secoué les rues de Nairobi, au Kenya, en réaction à la décision controversée de la Cour suprême autorisant les groupes LGBTQ à se constituer en associations.
Paragraphe 2 – Explication de l’Information Principale:
Cette mobilisation a été orchestrée à l’initiative d’organisations religieuses, tant musulmanes que chrétiennes, rassemblant plusieurs centaines de personnes. Les manifestants ont dénoncé ce qu’ils perçoivent comme une menace imminente : la légalisation du mariage homosexuel.
Le déclencheur de cette manifestation est le jugement rendu par la Cour suprême il y a six mois, autorisant les groupes LGBTQ à se former en associations. Cette décision a suscité un débat houleux dans la société kényane.
Les manifestants appellent les politiciens à prendre position en faveur de lois qui préservent ce qu’ils considèrent comme “la famille africaine traditionnelle.” Regina Naia, une évêque de l’Église anglicane, exprime cette préoccupation. De plus, un projet de loi criminalisant l’homosexualité est actuellement débattu au Parlement kényan, ce qui ajoute un élément de tension à cette situation déjà polarisée.
Il est important de noter que le jugement de la Cour suprême n’autorise que la formation d’associations pour les groupes portant les lettres LGBTQ dans leurs noms. Cependant, les protestations semblent se focaliser sur des enjeux plus vastes, tels que le mariage gay et la structure de la famille. Ivy Werimba, porte-parole de l’association LGBTQ galck+, souligne que les communautés queer se battent également pour la préservation de la famille dans un contexte où un mouvement de plus grande ampleur semble se dessiner.
Ces manifestations et les débats en cours témoignent de la profonde division au sein de la société kényane sur les questions LGBTQ, avec des perspectives variées sur la notion de famille et les droits individuels. La situation continuera probablement d’évoluer alors que les politiciens débattront du projet de loi de protection de la famille.