Samedi dernier, dans les rues de Bangui, le Front Républicain et plusieurs organisations favorables au pouvoir ont organisé une manifestation. L’objectif principal de cette mobilisation était de s’opposer à ce qu’ils considèrent comme une tentative de déstabilisation de la République centrafricaine (RCA) par des opposants au régime actuel.
Composée en grande partie de jeunes citoyens, cette manifestation a vu les participants défiler depuis le rond-point des Nations-Unies jusqu’au cœur de la ville. Les manifestants portaient principalement des tenues aux couleurs nationales et brandissaient des pancartes clamant leur refus de la prétendue déstabilisation de la RCA, qu’ils estiment être orchestrée depuis Paris par des opposants. Heritier Doneng, coordinateur du Front Républicain, a déclaré : « Trop, c’est trop. Plus jamais ça. Nous, la jeunesse, nous aspirons à une éducation accessible. »
Les forces de l’ordre ont encadré cette marche qui a duré plus de deux heures, soulignant la détermination des manifestants à protéger la souveraineté de la RCA. Certains participants, comme Daniel Zehoué, ont exprimé leurs inquiétudes concernant une stratégie visant à affaiblir la coopération entre la Russie et l’Afrique, dont la République centrafricaine est un pilier. Ils ont appelé la communauté africaine à réagir et à prendre les mesures nécessaires.
À la fin de cette manifestation, les organisateurs ont fait une demande importante : la levée de l’immunité parlementaire des opposants tels que Martin Ziguelé, Anicet George Dologuélé et Dominique Yandoka, qu’ils accusent d’être des ennemis de la nation. Cependant, les personnes concernées ont rejeté ces accusations, affirmant soutenir la démocratie et ne pas reconnaître la nouvelle Constitution.