Au Kenya, une nouvelle vague de manifestations a rassemblé plusieurs milliers de jeunes dans les principales villes du pays. En réponse à un appel lancé sur les réseaux sociaux par le mouvement Gen Z, les manifestants exigent depuis plus de trois semaines le départ du président William Ruto.
Ces manifestations sont principalement motivées par le sentiment d’injustice et de répression que ressentent les jeunes Kényans. Davis, un des manifestants, explique : « Le noir représente la tristesse de notre nation à cause de ceux qui ont été tués. Des gens sont tués et leurs corps jetés dans des carrières. Le gouvernement doit nous expliquer, car il y a des histoires différentes à propos du même sujet. Aujourd’hui, on demande des réponses ! » Ces propos illustrent la colère et la frustration de la jeunesse face à l’inaction et aux mensonges du gouvernement.
La colère des jeunes s’est intensifiée après la découverte du corps d’un étudiant de l’université Kenyatta dans une carrière à Juja, au nord de Nairobi. Ce tragique événement a révélé la disparition de dizaines de manifestants. Benson, un autre manifestant, exprime son épuisement face à ces violences : « On est fatigué de voir la police enlever et tuer des jeunes dans tout le pays. Le président nous ment depuis trop longtemps. Maintenant, la jeunesse est épuisée. »
Malgré la répression policière sévère, marquée par l’usage de gaz lacrymogènes pour disperser les foules, les manifestants restent déterminés. Julius, un manifestant, souligne : « La police ne fait pas un très bon travail. On dirait que leur boulot, c’est de nous tirer dessus. On est pacifiques. Les policiers sont mal utilisés par le gouvernement. Je suis là pour défendre mes droits. »
D’après la Commission nationale kényane des droits de l’homme, la répression policière a causé la mort de 50 personnes depuis le début des manifestations. Ce lourd bilan témoigne de la gravité de la situation et de la détermination du gouvernement à étouffer toute contestation.
Face à cette crise, les manifestants appellent à une prise de conscience internationale et à une intervention pour soutenir la jeunesse kényane dans sa quête de justice et de démocratie. La solidarité et le soutien global pourraient être essentiels pour influencer un changement positif et durable au Kenya.