C’était au cours d’une conférence de presse ce 19 septembre 2022 dans la capitale politique du Cameroun.
Au cours de cette rencontre avec la presse, le patron de cette institution a fait savoir qu’il y a des établissements scolaires privés laïcs qui commercialisent des livres qui ne sont pas inscrits au programme scolaires donc non agrées. Ce, dit-il à des prix prohibitifs. Marcelin Vounda Etoa rappelle aux parents d’élèves qu’en utilisant ces livres, les enfants encourent le risque d’avoir «des savoirs inexactes et des dérives idéologiques». Pour cela, «nous avons saisis la Conac (Commission nationale anti-corruption Ndlr) et le ministère en charge de l’éducation. Nous pensons que les établissements scolaires qui ouvrent ne le font pas à la seule initiative de leur fondateurs, ils demandent et obtiennent un agrément qui précise les conditions de leur ouverture», prévient le président dudit conseil. Il invite par ailleurs les ministères concernés à rappeler à l’ordre les chefs d’établissements privés à qui ils ont délivré des autorisations d’exercer.
Cette sortie du Conseil national d’agrément des manuels scolaires et de matériaux didactiques a tout d’une réponse à la plainte formulée par l’éditeur Ferdinand Nana Payong le 8 septembre dernier. Il se plaignait de ce que les ouvrages «Mon cahier de graphisme» (SIL) et «Mon cahier d’écriture» (CP) coédités sous sa direction par Michel Lafon et KN (Kaba Ngondo), se retrouvent sur le marché du livre scolaire avec la seule signature de Michel Lafon. Une violation selon lui, «de l’agrément délivré à deux éditeurs par le Conseil National d’Agrément des Manuels Scolaires et des Matériels Didactiques». Une discorde qui ne rassure pas les parents d’élèves.
A.T.