Depuis novembre 2024, le nouveau gouvernement de Maurice travaille sur un plan pour corriger les problèmes financiers du tramway Metro Express. Ce système de transport, qui fonctionne depuis 2020, a accumulé un déficit annuel de 300 millions de roupies (6 millions d’euros) et représente un gros poids pour le budget du pays.
Le Metro Express a été créé pour améliorer la circulation entre les villes. Il couvre 30 kilomètres avec 21 stations et transporte environ 45 000 passagers chaque jour. Malheureusement, ses revenus ne suffisent pas à couvrir les coûts ou à rembourser un prêt de 16 milliards de roupies contracté auprès de l’Inde. Le Premier ministre, Navin Ramgoolam, a déclaré que ce projet est devenu un « gouffre financier ».
Lors de son lancement, ce projet était présenté comme une solution pour résoudre les problèmes de trafic. Cependant, des erreurs de planification et un modèle économique faible ont entraîné des pertes. Les tickets sont vendus à moins d’un euro en moyenne, et des groupes comme les étudiants et les seniors bénéficient de la gratuité, ce qui augmente encore les coûts.
Pour améliorer la situation, le gouvernement prévoit plusieurs mesures. Il pourrait augmenter le prix des tickets, revoir les avantages gratuits et reporter les travaux d’extension du réseau. Ces mesures ont pour but de rendre le tramway plus rentable tout en conservant un service de qualité. Osman Mahomed, le ministre des Transports, travaille sur un plan pour réduire l’impact financier.
Malgré les problèmes, le Metro Express est très utile pour Maurice. Il connecte des lieux stratégiques comme le technopole d’Ébène et la cité universitaire de Réduit, tout en réduisant la pollution. Moheenee Nathoo, une responsable du ministère des Transports, affirme que le défi est de maintenir ce service tout en gérant mieux les coûts.
Certains défendent toujours ce projet, expliquant qu’il aura des avantages économiques et écologiques à long terme. Ils demandent au gouvernement de continuer ses efforts pour équilibrer les finances tout en préservant un transport abordable pour la population. Mais le débat reste vif sur la meilleure manière de concilier efficacité économique et accès public.