Le président de la Mauritanie, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a prêté serment jeudi pour entamer son second mandat de cinq ans. Lors de la cérémonie à Nouakchott, il a promis une lutte acharnée contre la corruption et la mauvaise gestion, en présence de plusieurs délégations étrangères.
Dans son discours d’investiture, M. Ghazouani a souligné que la lutte contre la corruption serait une responsabilité collective impliquant l’administration, la justice, la société civile et la presse. Il a affirmé que cette bataille nécessiterait de surmonter les résistances internes et qu’il était déterminé à répondre aux attentes des Mauritaniens.
Élu dès le premier tour de la présidentielle du 30 juin avec 56,12% des voix, M. Ghazouani a devancé l’opposant historique Biram Dah Abeid et le candidat islamiste Hamadi Ould Sidi El Mokhtar. Sa réélection a été marquée par une forte participation et le soutien continu de la population mauritanienne.
Durant son nouveau mandat, M. Ghazouani devra diriger la Mauritanie, un pays stratégique entre l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne. En tant que futur producteur de gaz, la Mauritanie devra renforcer sa stabilité dans une région marquée par le jihadisme et les coups d’État.
La Mauritanie, avec une population de 4,9 millions d’habitants, n’a pas connu d’attaque jihadiste depuis 2011, contrairement à ses voisins du Sahel comme le Mali. Cette stabilité est un atout majeur pour le pays qui cherche à attirer des investissements et à développer ses ressources naturelles.
Après son indépendance de la France en 1960, la Mauritanie a traversé une période de coups d’État et de régimes autoritaires. L’élection de 2019 a marqué une transition historique entre deux présidents élus, offrant une nouvelle ère de stabilité et de développement pour le pays sous la direction de M. Ghazouani.