En Mauritanie une charte d’entente nationale a été signée ce jeudi soir entre les membres du gouvernement, du parti majoritaire au pouvoir El Insaf, et les deux partis d’opposition historiques du Rassemblement des forces démocratiques (RFD) et de l’Union des forces du progrès (UFP) qui, pour la première fois, n’ont pas été représentés au parlement lors des dernières législatives de mai 2023. L’occasion d’apaiser les relations à moins d’un an de l’élection présidentielle de juin 2024.
Mohamed Yahya Horma, vice-président du parti au pouvoir El Insaf, explique : « Il y aura des discussions sous forme d’ateliers sur les problèmes liés à l’unité nationale, à la gouvernance politique économique et électorale. Chacun reste dans son camp mais ensemble nous pouvons faire quelque chose de positif pour le pays. »
Cette charte, en préparation depuis près d’un an, a été ralentie par des désaccords entre plusieurs partis d’oppositions. Mais pour Gourmo Abdoul Lo, vice-président de l’UFP, il était urgent qu’elle soit adoptée. Surtout après le déroulement des dernières législatives qu’il conteste toujours. Il souligne : « L’un des points de discussion pour ce pacte républicain, c’est de voir comment réformer le système actuel qui a montré toutes ses limites avec ces élections. Pour la première fois, grâce à ce pacte, on soulève des problèmes très concrets alors qu’avant c’étaient des problèmes qui n’étaient envisagés que par l’opposition. »