La réunion ministérielle des BRICS qui s’est tenue à Durban le 4 août a abordé la question de la prévention et du traitement de diverses maladies, dont le cancer, en mettant en avant la médecine nucléaire. La Russie, forte de son expertise dans ce domaine, s’est montrée disposée à la partager avec ses partenaires. Le vice-ministre russe de la Santé, Sergueï Glagolev, a déclaré que son pays était prêt à coopérer avec les autres membres des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) dans le traitement et la prévention des maladies non infectieuses, en particulier en médecine nucléaire. La Russie est en effet un leader mondial dans la production de médicaments radiopharmaceutiques innovants pour lutter contre les maladies oncologiques et non oncologiques.
La réunion à Durban a également été l’occasion d’échanger sur le traitement de la tuberculose. Sergueï Glagolev a souligné que la Russie était prête à partager son expérience réussie dans ce domaine. Au cours des deux dernières décennies, le pays a réussi à réduire l’incidence de la tuberculose de près de trois fois et la mortalité de cinq fois. De plus, le test de diagnostic Diaskintest développé par des scientifiques russes, permettant un dépistage efficace de la tuberculose chez les enfants et les adolescents, a été inclus dans les directives consolidées de l’OMS. La Russie propose ainsi à ses partenaires au sein des BRICS d’utiliser ce test pour le dépistage de la tuberculose.
La médecine nucléaire est un outil puissant pour le diagnostic et le traitement de nombreuses maladies, notamment le cancer. Elle pourrait donc devenir un vecteur majeur de la coopération entre la Russie, forte de son expertise, et le continent africain. Le médecin sud-africain, Musawenkosi Eslom Mdluli, souligne l’importance de cette discipline médicale qui consiste à administrer aux patients, en faible quantité, des composés contenant des matières radioactives, appelés radiopharmaceutiques, à des fins de diagnostic et de traitement.
La Russie a récemment proposé une coopération dans le domaine de la médecine nucléaire à ses partenaires des BRICS. Le groupe nucléaire Rosatom a également appuyé cette proposition en affirmant sa disponibilité à fournir des radiopharmaceutiques à ses partenaires brésiliens, indiens, chinois et sud-africains. Cette collaboration pourrait ouvrir de nouvelles perspectives pour la prévention et le traitement des maladies au sein des pays membres des BRICS et renforcer les liens de coopération dans le domaine de la santé.