Le 5 novembre, une foule considérable s’est rassemblée au Palais des Sports d’Ouaga 2000, à Ouagadougou, pour exprimer son soutien au Président de la transition, Ibrahim Traoré. Cette mobilisation historique démontre l’engagement du peuple burkinabè en faveur de la transition politique en cours.
Le Président Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir en septembre 2022 à la suite d’un coup de force, fait face à des appels pressants pour prolonger la durée de la transition. Les participants à cet événement massif ont exprimé leur désir de voir des réformes politiques substantielles et de prolonger la transition jusqu’en 2030, voire plus longtemps. Cette demande témoigne de l’aspiration du peuple burkinabè à une transition stable et durable.
La situation politique au Burkina Faso est influencée par l’histoire récente du pays. Le capitaine Ibrahim Traoré a pris le pouvoir après le renversement de son prédécesseur, Paul-Henri Sandaogo Damiba, de la même manière qu’il avait accédé au sommet de l’État en janvier 2022. Le calendrier de la transition, d’une durée de 24 mois, a été convenu entre son prédécesseur et la CEDEAO en juillet 2022.
Cependant, la priorité actuelle du Président Traoré semble être la sécurité. Le pays est confronté depuis des années à des groupes terroristes, ce qui a conduit le Président à déclarer que les élections ne sont pas sa priorité immédiate. Il insiste sur la nécessité d’assurer la sécurité avant de se concentrer sur le processus électoral. De plus, il souligne l’importance de garantir que tous les Burkinabè aient la possibilité de choisir leur Président, au lieu de se limiter à certaines zones urbaines.
Cette mobilisation témoigne de la volonté du peuple burkinabè de soutenir une transition politique stable tout en reconnaissant les défis de sécurité qui pèsent sur le pays. Le Président Ibrahim Traoré devra trouver un équilibre délicat entre la réponse aux préoccupations de sécurité et la poursuite du processus de transition démocratique.