L’opposition au Mozambique a appelé à une grève générale et à des manifestations ce lundi 21 octobre, après le meurtre de deux personnes proches du candidat à la présidentielle, Venancio Mondlane. Cette mobilisation vise à dénoncer la fraude électorale lors des récentes élections du 9 octobre, ainsi que le meurtre de deux figures importantes de l’opposition.
Venancio Mondlane, candidat à la présidence, a accusé les forces de sécurité du pays d’être responsables de ces assassinats. Les victimes, Elvino Dias, l’avocat de Mondlane, et Paulo Guamba, membre du parti Podemos, ont été tuées alors qu’ils travaillaient sur des recours juridiques contre la fraude électorale. Mondlane affirme qu’il possède des preuves solides et appelle les citoyens à descendre dans la rue pour protester contre ces injustices.
Ces assassinats ont eu lieu dans un contexte politique déjà très tendu, marqué par des accusations de fraude après les élections générales du 9 octobre. Lutero Simango, chef du parti d’opposition MDM, a qualifié ces assassinats de “crime politique” tant que les circonstances ne seront pas éclaircies. Les résultats officiels de l’élection doivent être annoncés le 24 octobre, ce qui ajoute encore plus de pression à un climat déjà instable.
Pour tenter de calmer la situation, le ministre de l’Intérieur, Pascoal Ronda, a demandé au public de rester calme et a annoncé l’ouverture d’une enquête officielle. Il a exhorté les institutions, y compris le service national d’enquête criminelle et la police, à résoudre ces meurtres rapidement et à traduire les coupables en justice. Cet appel au calme vise à éviter une nouvelle montée de violence dans le pays.
Bien que des assassinats aient déjà eu lieu pendant des périodes électorales au Mozambique, comme celui d’un observateur en 2019 et d’un journaliste en 2023, c’est la première fois que des représentants de partis politiques sont directement pris pour cible. Cela marque une escalade inquiétante de la violence politique et montre à quel point le processus électoral du pays est fragile.
L’avenir du Mozambique est incertain alors que l’opposition prévoit de continuer à mettre la pression dans la rue. L’appel à une grève générale et à des manifestations pourrait encore aggraver les tensions. La communauté internationale pourrait être sollicitée pour aider à instaurer le dialogue et garantir la sécurité des acteurs politiques. Il est crucial que l’enquête sur ces meurtres soit transparente afin de calmer les esprits et de restaurer la confiance des citoyens dans le processus démocratique.