L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a choisi de maintenir l’alerte maximale sur l’épidémie de mpox, une infection virale apparentée à la variole, en raison de la persistance et de l’extension des cas sur le continent africain et au-delà. L’agence onusienne appelle à un soutien international accru pour contenir la maladie, qui continue de causer des fièvres sévères et des lésions cutanées dans plusieurs pays.
Depuis février, cinq pays africains supplémentaires – le Togo, la Tanzanie, le Soudan du Sud, le Malawi et l’Éthiopie – ont signalé de nouveaux cas. Cette dynamique épidémiologique inquiète d’autant plus que des foyers continuent d’apparaître en Afrique de l’Ouest. Malgré des améliorations locales dans la capacité de réponse, l’OMS s’inquiète d’une possible transmission silencieuse, notamment dans les zones moins surveillées ou hors d’Afrique.
L’épidémie de mpox s’inscrit dans une tendance globale préoccupante : 25 pays ont rapporté près de 37 000 cas confirmés en un an et demi, dont 125 décès. La République démocratique du Congo (RDC) reste l’épicentre, avec entre 2 000 et 3 000 cas suspects signalés chaque semaine. Viennent ensuite l’Ouganda, le Burundi et la Sierra Leone. Le caractère endémique dans certaines régions rend la gestion de la crise d’autant plus complexe.
Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, insiste sur l’importance d’une stratégie vaccinale ciblée pour les populations à risque. Il exhorte les partenaires internationaux à financer le plan mondial de lutte contre le mpox, estimé à 147 millions de dollars. Selon lui, sans une mobilisation rapide, l’épidémie pourrait continuer à se propager hors de tout contrôle.
Au-delà du financement, c’est la capacité des systèmes de santé à détecter, isoler et prendre en charge les cas qui est en jeu. L’OMS insiste sur la nécessité de renforcer la surveillance, notamment dans les zones frontalières ou à forte mobilité, où le virus circule souvent sans être repéré. La coopération régionale devient essentielle pour éviter que la situation ne dégénère en crise sanitaire majeure.