Dans un rapport sur l’évolution de la situation économique et de la pauvreté au Niger publié lundi 30 septembre 2024, la Banque mondiale prévoit une baisse du taux de pauvreté pour s’établir à 42,5%, d’ici 2026.
Pour atteindre cette baisse du niveau de la pauvreté, l’institution de Bretton Woods prévoit que « la production agricole progresse fortement et que la hausse des revenus pétroliers soit efficacement exploitée au profit de la population ». En 2023, le taux de pauvreté au Niger avait atteint 52%, en raison « d’une croissance négative par habitant et d’une inflation en hausse » après une baisse entre 2021 et 2022.
Cette hausse était intervenue dans un contexte de sanctions économiques et financières qui ont touché le pays après le coup d’Etat qui a destitué le président Mohamed Bazoum. Il s’agit notamment de la fermeture des frontières terrestres et aériennes, le gel des transactions de services, la perte des financements régionaux y compris les services publics et l’électricité, qui ont réduit l’activité économique du pays.
Avec la levée des sanctions le 24 février 2024 et le rétablissement partiel des financements, la croissance connaît un rebond et pourrait remonter à 5,7% cette année contre 2%, l’an précédent, selon la Banque mondiale. Cette reprise pourrait être tirée par les exportations de pétrole après des perturbations liées aux tensions avec le Bénin, dont le port sert de débouché au pétrole transitant par l’oléoduc Bénin-Niger.
Notons que les perspectives de croissance publiées par la Banque mondiale restent modestes par rapport à celles du FMI. D’après le Fonds, la croissance du Niger devrait atteindre 10,6% cette année.