La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a lancé une initiative cruciale en invitant les nouvelles autorités du Niger à des pourparlers dans un lieu neutre. L’objectif de cette démarche est de prévenir une possible intervention militaire dans le pays. Cette annonce a été faite par le porte-parole de la CEDEAO, Abdel Fattah Moussa.
L’invitation de la CEDEAO vise à favoriser un dialogue constructif entre les dirigeants du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) nigérien, dirigé par le général Abdourahamane Tchiani, et les États membres de l’organisation. Les discussions en terrain neutre offrent un environnement propice pour aborder les préoccupations et les différends de manière ouverte et équilibrée. Cette démarche témoigne de la volonté de la CEDEAO de privilégier des solutions diplomatiques face à la crise.
Le contexte de cette initiative réside dans le coup d’État survenu fin juillet au Niger, au cours duquel la Garde présidentielle a destitué le Président Bazoum à Niamey. Suite à ce coup d’État, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie a été mis en place par les militaires. La CEDEAO avait rapidement réagi en imposant des sanctions et en demandant la libération de Bazoum. Cette situation a jeté les bases de la médiation actuelle.
En déployant cette initiative, la CEDEAO tente de désamorcer la menace d’une intervention militaire imminente au Niger. Le porte-parole Abdel Fattah Moussa a souligné que bien que l’option militaire ne soit pas exclue, l’organisation privilégie la recherche de solutions pacifiques pour résoudre la crise. Néanmoins, la CEDEAO a rappelé que son attente n’est pas infinie, et que des actions concrètes de la part de l’armée sont nécessaires pour éviter des mesures plus drastiques.
Alors que la situation reste tendue au Niger, la CEDEAO maintient sa détermination à trouver une issue pacifique à la crise politique en cours. Les pourparlers en terrain neutre offrent une opportunité aux parties prenantes de trouver un terrain d’entente et d’éviter une escalade de la violence. La date précise de l’intervention militaire évoquée lors de la réunion des chefs d’état-major des forces armées de la CEDEAO n’a pas encore été officiellement annoncée, laissant place à la possibilité d’une résolution négociée.