Alors que la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) annonce la fixation de la date pour le déploiement de ses troupes au Niger, l’Algérie élève sa voix pour avertir contre “l’engrenage de la violence” et plaide en faveur d’une solution politique. L’Algérie souligne que les interventions militaires ne font qu’aggraver les problèmes plutôt que de les résoudre, une position affirmée par sa diplomatie.
Face à la perspective imminente d’une intervention militaire de la CEDEAO au Niger, l’Algérie exprime ses regrets quant à la primauté de la violence par rapport à une solution politique négociée visant à rétablir pacifiquement l’ordre constitutionnel et démocratique dans ce pays voisin. Dans un communiqué publié le 19 août, le ministère des Affaires étrangères algérien souligne la conviction que des alternatives politiques demeurent envisageables et que toutes les opportunités n’ont pas encore été épuisées.
L’Algérie s’inquiète des conséquences potentiellement dévastatrices de l’escalade de la violence dans la région. Le ministère russe des Affaires étrangères rejoint cet appel en exhortant toutes les parties à faire preuve de retenue, de sagesse et de raison, afin d’éviter une détérioration irréversible de la situation.
Le renversement du président nigérien Mohamed Bazoum par le général Abdourahamane Tiani le 26 juillet a provoqué une série de réactions. La CEDEAO a imposé des sanctions économiques et financières en réponse à cet acte, laissant planer la menace d’une intervention militaire si l’ordre constitutionnel n’était pas rétabli. Bien que privilégiant la voie diplomatique, l’organisation régionale n’écarte pas la possibilité d’une action plus directe.
Face à la menace imminente d’une intervention militaire, le général Abdourahamane Tiani, chef de la garde présidentielle, met en garde contre les illusions quant à la facilité d’une telle entreprise. Il souligne que cette intervention ne sera pas aussi simple que certains pourraient le croire, soulignant ainsi les défis complexes auxquels elle pourrait faire face.