Les avocats de Mohamed Bazoum, président du Niger renversé lors d’un coup d’État le 26 juillet et détenu depuis, ont appelé la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) à intervenir pour sa libération, conformément à une décision judiciaire. Cet appel intervient juste avant un sommet crucial de l’organisation régionale.
Le 15 décembre dernier, la Cour de justice de la Cedeao a statué en faveur de la libération de Bazoum et de son rétablissement à la présidence. Cette décision marque un moment clé dans les efforts de restauration de la démocratie au Niger, exigeant des autorités militaires la libération immédiate du président et de sa femme, retenus sans avoir été formellement inculpés ni autorisés à recevoir des visites, à l’exception de celle de leur médecin.
Depuis le coup d’État du 26 juillet, le Niger est plongé dans une crise politique et sécuritaire, exacerbée par les actions du régime militaire qui refuse de céder le pouvoir. Le retrait du Niger de la Cedeao, annoncé le mois dernier, ainsi que les positions similaires adoptées par ses alliés, le Burkina et le Mali, témoignent de tensions croissantes dans la région.
La situation au Niger soulève des questions sur l’avenir de la stabilité régionale et le rôle de la Cedeao dans la gestion des crises. Le sommet de l’organisation à Abuja s’annonce comme un moment décisif pour la diplomatie ouest-africaine, face à des régimes militaires de plus en plus intransigeants.