Alors que les USA annoncent un repositionnement de leurs troupes au Niger, dans le pays, la présence militaire française est plutôt combattue et les militaires au pouvoir à Niamey auraient entamé des discussions pour accélérer le départ des éléments français.
Le Commandement des États-Unis pour l’Afrique a ordonné le repositionnement des forces américaines à l’intérieur du Niger, a-t-on appris dans un communiqué du département américain de la Défense, publié jeudi 7 septembre.
« Ce que nous faisons en ce moment, c’est… repositionner une partie de notre personnel et certains de nos actifs de la base aérienne 101 de Niamey à l’aéroport 201 d’Agadez, à environ 920 kilomètres par la route de Niamey », indique la porte-parole adjointe du ministère américain de la Défense, Sabrina Singh, dans la note d’information du département américain de la Défense.
La mesure a été prise « simplement par précaution », justifie Sabrina Singh.
Faut-il le souligner, cette décision des autorités américaines survient alors que le gouvernement du Niger est en pleine rupture diplomatique avec la France.
Les militaires au pouvoir au Niger exigent le départ des forces militaires françaises présentes sur le territoire. La semaine écoulée, des manifestants sont montés au créneau près des bases étrangères, y compris celles des USA, pour appeler à un retrait immédiat.
Si les protestations ne concernent pas la force américaine, le Pentagone fait savoir « qu’environ 1 100 membres du personnel américain au Niger ont été mis à l’écart par le putsch militaire à Niamey ».
A Niamey, où un putsch a renversé le président élu Bazoum, le 26 juillet dernier, les militaires qui ont pris le pouvoir essaient d’asseoir leur mainmise sur l’État, malgré les sanctions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Le nouveau régime militaire se dirige vers une période de transition de trois ans maximum, bien que cette solution ait été rejetée par l’organisation sous-régionale.
Les responsables américains, qui ont condamné le coup de force, espèrent toujours que « la situation dans le pays pourra être résolue par la voie diplomatique ».