Salem Bazoum, le fils de l’ancien président nigérien Mohamed Bazoum, a été libéré le 8 janvier après plus de cinq mois de détention. Cette libération marque un moment significatif dans l’histoire politique récente du Niger, suite au coup d’État qui a renversé son père en juillet 2023.
Salem, âgé de 22 ans, était emprisonné avec son père depuis le putsch. Accusé de « complot visant à porter atteinte à l’autorité ou à la sûreté de l’État », il a finalement été libéré sous liberté provisoire par le tribunal militaire de Niamey. Peu après, il s’est envolé pour le Togo, en compagnie du ministre togolais des Affaires étrangères.
Le contexte de cette affaire remonte au coup d’État de juillet 2023, qui a renversé le président Mohamed Bazoum. Depuis lors, Salem et ses parents étaient détenus dans le palais présidentiel, surveillés par leur ancienne garde présidentielle. Les tentatives précédentes pour obtenir la libération de Salem avaient été bloquées par la junte au pouvoir, malgré les ordonnances judiciaires et les protestations des avocats.
Cette libération pourrait signaler un changement dans l’approche de la junte au pouvoir, particulièrement dans le contexte des concertations régionales entamées le 1er janvier. Ces discussions visent à déterminer la durée de la transition politique. La libération de Salem Bazoum pourrait ainsi être un préambule à un dialogue national plus inclusif.
La libération de Salem Bazoum a suscité diverses réactions au Niger et au-delà. Alors que certains y voient un signe de détente politique, d’autres restent sceptiques quant à l’engagement de la junte envers un véritable processus démocratique, étant donné que les parents de Salem restent en détention.
En conclusion, la libération de Salem Bazoum est un événement notable dans le paysage politique complexe du Niger. Elle ouvre la porte à de nouvelles questions sur l’avenir de la transition démocratique du pays et le rôle qui joueront les acteurs clés, tant au niveau national qu’international, dans les jours à venir.