Dans les prochains jours, une plainte sera déposée au nom de Mohamed Bazoum, président du Niger, de son épouse, ainsi que de leurs deux enfants, auprès du doyen des juges d’instruction du tribunal de grande instance de Niamey. C’est ce qu’a annoncé l’un des avocats de Bazoum, Dominique Inchauspé, dans une déclaration à l’AFP. Cette plainte vise à contester la légitimité du coup d’État survenu le 26 juillet.
Les avocats de Mohamed Bazoum ont également saisi le “groupe de travail sur la détention arbitraire” et le “comité des droits de l’homme”, deux organes relevant du conseil des droits de l’Homme de l’ONU. Cette démarche montre l’engagement de Bazoum à faire valoir ses droits et à dénoncer ce qu’il considère comme une atteinte à la dignité de l’État nigérien.
Selon l’avocat Dominique Inchauspé, le coup d’État du 26 juillet est perçu comme une grave violation de l’État de droit au Niger. Cette action judiciaire vise donc à réaffirmer l’impérieuse nécessité de restaurer un État de droit solide dans le pays.
Le 18 septembre, Mohamed Bazoum avait déjà saisi la Cour de justice de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), contestant notamment son arrestation arbitraire. Ce geste s’inscrit dans sa détermination à faire valoir ses droits et à obtenir justice.
Malgré la situation tendue, Mohamed Bazoum refuse de démissionner et reste retenu en résidence depuis le coup d’État. La France, entre autres pays, continue de le soutenir, refusant de reconnaître la légitimité du régime militaire en place. En parallèle, les auteurs du coup d’État ont annoncé leur intention de poursuivre Bazoum pour haute trahison et atteinte à la sûreté du pays. Le régime militaire justifie ce coup d’État par la prétendue dilapidation des deniers publics par les anciens dirigeants et a créé une commission de lutte contre la corruption pour faire face à cette situation.