Lors d’une réunion africaine de haut niveau sur la lutte contre le terrorisme à Abuja, le président nigérian Bola Tinubu a dénoncé l’exploitation minière illégale comme un canal majeur de financement pour les groupes terroristes en Afrique. Il a souligné l’importance de tarir ces sources de revenus pour affaiblir les capacités opérationnelles de ces groupes.
Tinubu a insisté sur la nécessité de combattre non seulement les combattants sur le terrain mais également de bloquer les flux financiers issus d’activités illégales comme l’exploitation minière. Il a exprimé la gravité de la situation en expliquant que l’ignorance de ce lien entre exploitation illégale et terrorisme est une erreur lourde de conséquences.
Ce discours intervient dans un contexte de menace terroriste croissante en Afrique de l’Ouest. Les efforts des États de la région, bien que soutenus, peinent encore à endiguer l’escalade de la violence, exacerbée par le financement issu de l’exploitation minière clandestine.
La solution à long terme envisagée par Tinubu et d’autres leaders africains inclut la formalisation de l’exploitation minière artisanale et la création de zones officielles d’exploitation. Ces mesures visent à diminuer l’influence des groupes armés en intégrant les mineurs artisanaux dans un cadre légal et contrôlé.
Le président nigérian a également appelé la communauté internationale à prendre ses responsabilités, mettant en avant la nécessité d’un soutien global pour éradiquer le financement externe des opérations illégales qui alimentent les réseaux terroristes en Afrique.
En février 2024, un rapport de la CEDEAO a rappelé que les groupes armés non seulement taxent l’or extrait illégalement mais pratiquent également eux-mêmes cette exploitation. Les recommandations du rapport visent à autonomiser financièrement les coopératives minières pour réduire leur dépendance envers les financements obscurs qui soutiennent indirectement le terrorisme dans la région.