Le président nigérian Bola Tinubu a prononcé un discours marquant ce mercredi 12 juin, à l’occasion de la Journée de la Démocratie, célébrant 25 ans de retour à un régime civil après des décennies de dictature militaire. Il a profité de cette tribune pour défendre fermement ses réformes économiques controversées.
Tinubu a justifié la suspension partielle des subventions sur les importations de carburant et la dévaluation du naira, la monnaie nationale. Ces mesures, bien que difficiles, sont présentées comme nécessaires pour réparer l’économie nigériane à long terme. Il a exprimé sa compassion envers les Nigérians, durement touchés par une inflation qui frôle les 40 %, et a réaffirmé son engagement à améliorer la situation économique coûte que coûte.
Le Nigeria traverse une période économique tumultueuse, avec une inflation galopante qui pèse lourdement sur la population. Les prix des denrées alimentaires et des biens essentiels ont explosé, rendant la vie quotidienne de plus en plus difficile pour les citoyens. Tinubu a reconnu les souffrances causées par ses réformes, mais a insisté sur leur nécessité pour un futur économique stable.
Malgré les défis actuels, Tinubu reste optimiste et déterminé. Il a souligné l’importance de ces réformes pour garantir un accès équitable aux opportunités économiques pour tous les Nigérians. Il s’engage également à continuer à écouter les préoccupations de ses concitoyens et à ne pas les abandonner durant cette période de transition économique.
Dans son discours, Tinubu a aussi abordé les négociations en cours concernant la revalorisation du salaire minimum. Le gouvernement propose actuellement un salaire de base de 62 000 nairas, soit moins de 40 euros, face à une demande syndicale de 250 000 nairas mensuels. Il a souligné une approche de conciliation plutôt que de conflit, affirmant que le projet de loi sera bientôt présenté au Parlement.
En réponse aux appels à la grève, Tinubu a mis en avant une politique de conciliation, évitant les mesures répressives d’un passé dictatorial. Il a réitéré son engagement à soumettre prochainement le projet de loi sur le salaire minimum au Parlement, promettant ainsi une attention continue aux besoins des travailleurs et à leurs revendications.