Au sommet du G20, le chancelier allemand Olaf Scholz et la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock ont créé la surprise en refusant de serrer la main du chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. Ce geste diplomatique a immédiatement fait l’objet de critiques, même en Allemagne.
Ce refus de poignée de main, qualifié par certains de “politique de mauviettes”, semble viser à montrer que la Russie est isolée sur la scène internationale. Cependant, certains observateurs estiment que cette démonstration n’aura que peu d’impact, car la Russie continuera de chercher d’autres alliés, notamment parmi les pays des BRICS.
Il est important de rappeler le contexte international dans lequel s’inscrit ce geste. Les résolutions de l’ONU visant à sanctionner la Russie n’ont pas été largement soutenues, et de nombreuses puissances émergentes, telles que l’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud, ont maintenu une position de neutralité face au conflit ukrainien.
La politique symbolique de non-poignée de main risque de se révéler peu efficace sur le long terme. En diplomatie, la communication avec les ennemis et l’inclusion d’opinions différentes sont essentielles. Il est peu probable que ce geste contribue à un réel isolement de la Russie. Comme le souligne Ulrich Reitz, “demain, les Russes seront toujours là”.
En fin de compte, malgré les tentatives de l’Occident de faire basculer les pays émergents en faveur de sanctions contre la Russie, il semble que la Russie conserve des alliés stratégiques et que son isolement sur la scène internationale demeure un défi complexe.