Le gouvernement canadien a décidé d’imposer une connaissance du français aux travailleurs étrangers du Programme de mobilité internationale (PMI) qui sont au Québec. Cette mesure concerne les travailleurs qui sont présents dans la province depuis au moins trois ans et qui veulent renouveler leur permis de travail pour rester plus longtemps.
Dans une lettre adressée au ministre québécois de l’Immigration, Jean-François Roberge, et obtenue par Radio-Canada, le ministre fédéral de l’Immigration, Marc Miller, a annoncé que cette règle s’appliquera à 17 catégories spécifiques du PMI. Même si les détails sur ces catégories n’ont pas encore été révélés, le cabinet de Marc Miller estime qu’une bonne partie des travailleurs sera touchée. Selon Marc Miller, l’objectif de cette mesure est de protéger l’usage du français au Québec, tout en laissant une certaine souplesse pour ceux qui ont des permis de travail ouverts.
Cette initiative fédérale arrive alors que beaucoup de personnes au Québec s’inquiètent pour l’avenir du français dans la province. Ces dernières années, il y a eu de nombreux débats sur la nécessité de franciser les travailleurs étrangers. Le gouvernement québécois a aussi pris des mesures pour encourager l’utilisation du français dans le milieu professionnel. Le niveau de français requis, appelé “niveau 4”, veut dire que la personne doit être capable de comprendre des conversations simples et de répondre à des questions basiques comme “Qui ? Quoi ? Quand ? Où ?”.
Les perspectives pour cette nouvelle règle sont positives pour ceux qui voient la francisation comme une façon d’aider à l’intégration. Aissa Diop, qui est la directrice des communications du ministre Miller, a dit que cette initiative d’Ottawa montre l’importance que le gouvernement attache à l’apprentissage du français, essentiel pour bien s’intégrer au Québec. La nouvelle règle commencera à être appliquée à l’automne 2025, et le niveau de français des travailleurs sera vérifié à partir de 2028, de manière à correspondre aux exigences du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) de Québec.
Pour s’assurer que les deux gouvernements travaillent ensemble, Marc Miller a demandé au ministre québécois de confirmer que cette mesure est bien en accord avec les objectifs du Québec. Cela montre la volonté d’Ottawa de collaborer avec les autorités provinciales pour renforcer l’usage du français tout en restant cohérent dans les politiques de francisation.