Ce matin, Allah-Maye Halina, Premier ministre du Tchad, est arrivé à Ouagadougou pour participer à l’inauguration du mausolée dédié à Thomas Sankara, figure emblématique de l’histoire burkinabè. Il a été accueilli sur le tarmac de l’aéroport par son homologue burkinabè Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, marquant un geste fort de coopération entre les deux pays.
Cette visite intervient dans un contexte diplomatique marqué par un fort regain d’échanges entre pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre. La veille, la capitale burkinabè avait en effet reçu Ousmane Sonko, Premier ministre sénégalais, également invité à la cérémonie. La présence simultanée de ces deux dirigeants souligne l’importance régionale que revêt l’hommage à Thomas Sankara.
Thomas Sankara, assassiné en 1987, reste une icône politique et sociale dans la région, symbole d’un panafricanisme militant et d’une volonté d’émancipation des peuples africains. L’inauguration de son mausolée à Ouagadougou vient rappeler cet héritage et renforcer la mémoire collective autour de ses idéaux.
À travers cet événement, les autorités burkinabè cherchent à consolider les liens diplomatiques et culturels avec leurs voisins, en s’appuyant sur un symbole fédérateur. Cette inauguration pourrait aussi ouvrir la voie à des initiatives communes autour du développement et de la mémoire historique dans la région.
Au-delà de la simple cérémonie, cette visite donne lieu à des échanges politiques entre les délégations, avec des discussions attendues sur la coopération bilatérale. Plusieurs acteurs régionaux voient dans ce rassemblement une occasion d’aborder les défis sécuritaires et économiques auxquels la zone fait face.