En Ouganda, les autorités et le Haut-Commissariat des droits de l’homme des Nations Unies (HCDH) poursuivent leurs discussions sur le sort du bureau du HDCD dans ce pays. « Si ce dialogue échoue, nous devrons partir au bout des six mois », a indiqué son porte-parole. Le 6 février, le ministère des Affaires étrangères ougandais avait demandé sa fermeture.
En Ouganda, la fermeture du bureau du Haut-Commissariat des droits de l’homme des Nations unies (HCDH) reste sur la table. Le 6 février 2023, le ministère des Affaires étrangères avait demandé la fermeture du HCDH car, selon lui, le pays a suffisamment d’institutions pour réaliser ces missions. Une période transitoire de six mois est désormais ouverte. En attendant, les deux parties continuent à dialoguer.
Le mandat du bureau des droits de l’homme s’est officiellement achevé le 9 février. Une transition est en cours jusqu’au 9 août. En attendant, Nations unies et gouvernement ougandais tentent de trouver une entente.
« Le bureau n’est pas fermé, mais on a commencé à réduire l’activité »
« Notre haut-commissaire s’est entretenu avec le président Yoweri Museveni, indique Seif Magango, porte-parole du HCDH au micro de Sébastien Nemeth. Ils ont convenu de maintenir le contact pour tenter de trouver une solution acceptable. Si ce dialogue échoue, nous devrons partir au bout des six mois. Le pays connaît de nombreux défis concernant les droits de l’homme et nous sommes prêts à continuer à appuyer l’Ouganda. Mais il faut que les deux parties soient engagées. Toutefois nous pensons vraiment qu’un compromis est encore possible ».
En attendant l’issue des négociations, le bureau onusien, présent dans le pays depuis dix-sept ans, se prépare néanmoins à une éventuelle fermeture. « Le bureau n’est pas fermé, mais on a commencé à réduire l’activité, explique Seif Magango. Nous ne lançons plus de nouveaux projets sur le terrain. Mais nos équipes sont maintenues et nous continuons à travailler jusqu’à la fin des six mois ».
Les discussions s’annoncent complexes. Il y a une semaine, le président Yoweri Museveni a déclaré que le bureau onusien était devenu superficiel, que le pays avait déjà une commission nationale inscrite dans la constitution, que la population ne savait plus à qui s’adresser et que le HCDH pouvait être déployé ailleurs, citant par exemple l’Irak et l’Afghanistan.