Santé fragile d’Ousmane Sonko, la suspension de sa grève de la faim enflamme le débat politique au Sénégal
L’opposant sénégalais de renom, Ousmane Sonko, a pris une décision surprenante en suspendant sa grève de la faim, qui avait débuté le 30 juillet dernier. Cette annonce a été faite le 2 septembre par le porte-parole de son parti, El Hadji Malick Ndiaye, via les réseaux sociaux. Cette nouvelle éclatante suscite de nombreuses interrogations et spéculations au sein de la société sénégalaise et de la scène politique du pays.
La décision d’Ousmane Sonko de suspendre sa grève de la faim, qui a duré plus d’un mois, a pris tout le monde de court. Pourtant, depuis le 6 août, il était hospitalisé à Dakar en raison de sa détérioration physique. Malgré l’annonce, des informations détaillées sur les circonstances précises de cette décision restent rares. Cela soulève des questions sur les motivations et les négociations potentielles qui ont pu conduire à cette suspension.
Cette décision intervient dans un contexte politique tendu. Ousmane Sonko, candidat à l’élection présidentielle de 2024, a été condamné le 1er juin pour débauche de mineure, une affaire qu’il conteste fermement et qu’il considère comme un complot visant à l’écarter de la course à la présidence. Depuis fin juillet, il était également détenu sous d’autres chefs d’inculpation, notamment l’appel à l’insurrection et des liens présumés avec des activités terroristes. Son bras de fer avec le pouvoir et ses démêlés avec la justice ont généré des tensions depuis 2021, avec notamment des épisodes de contestation qui ont parfois dégénéré en violences.
La suspension de la grève de la faim d’Ousmane Sonko ouvre la voie à des développements importants dans le paysage politique sénégalais. Il sera crucial de surveiller de près les réactions des différentes parties prenantes, y compris le gouvernement, l’opposition et la société civile. La question de la santé et du traitement d’Ousmane Sonko restera un sujet central, avec des avocats ayant alerté sur sa situation critique. Cette décision pourrait également influencer le déroulement de l’élection présidentielle de 2024, en fonction des prochains développements et des positions politiques qui en découleront.